Bamako, 21 juillet 2008
Dakar-Bamako en avion, c’est une heure trente de vol “sans histoires”. Oui, cette fois j’ai triché un peu, j’ai pris l’avion au lieu du train jusqu’à Bamako. J’ai une très bonne excuse : la mythique ligne de train que j’avais empruntée il y a cinq ans ne fonctionne plus actuellement. Il y avait bien des taxis brousse, mais les pistes sont dans un état catastrophique à cause des pluies dans la région de Kayes, et il faut au moins trois jours pour parcourir les 1250 km… J’ai une autre très bonne excuse : je dois retourner à Dakar le 23 août pour prendre mon vol retour pour la France, et comme j’ai prévu de voir le Bénin et le Mali… j’ai choisi de raccourcir la durée des trajets entre Dakar et Bamako (45 heures de train, j’ai déjà fait !).
Après avoir attrapé un taxi à l’aéroport, je suis arrivé en ville vers 16 heures. J’ai trouvé une petite auberge géniale, entre le fleuve et pas trop loin de la gare (ni d’un super cyber !), dans un quartier plein de petits bars avec plein de musique (Badalabougou)… et comble du bonheur, au lieu d’une chambre à 10 euros je dors sur la terrasse et sous les étoiles avec une moustiquaire pour 5 euros
Bamako, donc. J’adore cette ville, on s’y balade tranquille, et c’est quand même nettement moins le bordel qu’à Dakar. On s’en rend compte très vite : les cars rapides sont verts au lieu d’être jaunes et bleus, et leur porte arrière se ferme… Les taxis ne passent pas leur temps à klaxonner et à “pssitter” les gens. Il y a des files, et personne n’invente de voies sur les bas-côtés ou les trottoirs. C’est moins sale, aussi.
J’ai eu le temps d’aller faire un tour jusqu’au pont qui enjambe l’immense Niger… Un fleuve qui donne une respiration incroyable à la ville (avec un arc en ciel en prime, sublime !).
Et puis je suis allé réserver mon billet de bus pour Ouagadougou (départ demain vers 10 heures du matin), pour trajet qui dure “environ 24 heures”… J’espère avoir le temps de quitter Ouaga (j’aime pas trop) pour rejoindre Fada N’Gourma mercredi soir, plus calme et tout près de la frontière du Bénin.
Je ne sais pas vraiment où je vais dormir dans les nuits qui viennent (sauf demain : dans le bus !), donc peu de chances que je trouve un cyber avant Cotonou où je devrais être vendredi au plus tard. Mais je ne me fais pas de soucis, les routes sont vraiment bien meilleures qu’au Sénégal et les grands autocars en bien meilleur état. Et puis comme on dit au pays, tout passe, Dieu merci !