N’Dangane, 16 octobre 2002
Je trouve mon ami Ameth allongé dans un hamac, les yeux fiévreux, à peine ouverts. Fatigué, sans forces, il m’explique : “j’ai fait une crise de palu…” Deux semaines après mon entrée au Sénégal, je découvre cette réalité-là d’une maladie (le paludisme) qui étend brutalement ceux qu’elle frappe. Sur les bords du Saloum, en cette fin de saison des pluies, les moustiques sont légion et les crises se multiplient. Deux jours plus tard, c’est Babacar, un de mes voisins, que je découvre allongé dans le même état semi-comateux… en attendant que ça passe.
Parce que s’il existe des traitements, rares sont les Sénégalais qui vont spontanément au dispensaire chercher les comprimés de chloroquine qui diminuent la fièvre et écourtent la crise. Pour des problèmes d’argent le plus souvent, mais aussi parce que la démarche d’aller se faire soigner n’est pas ancrée dans la culture locale.
Babacar ne pouvait pas se payer un traitement à 3500 francs CFA (un peu plus de 5 euros). Je l’ai relevé, j’ai dû insister un peu et je l’ai emmené voir l’infirmier chef de poste qui lui a immédiatement prescrit un traitement. J’ai réglé la note, en pensant très fort que moi toubab j’avais la chance de bénéficier d’un traitement préventif anti-paludéen – bien plus coûteux – censé me préserver de telles crises…
Lorsqu’on parle de maladies en Afrique on évoque très souvent le Sida, mais le paludisme reste l’un des plus graves fléaux sanitaires du continent. Au Sénégal, il constitue la première cause de mortalité (8000 cas de décès par an, en majorité des enfants et de femmes enceintes), alors que le Sida y est encore relativement peu présent par rapport à d’autres pays africains.
De nombreuses campagnes nationales de lutte contre le palu tentent de sensibiliser les populations à l’usage systématique de moustiquaires imprégnées, qui constituent la première protection. Et pour la première fois, un “Téléthon paludisme” sera organisé en 2003 à l’initiative du Ministère de la Santé, de l’hygiène et de la prévention du Sénégal.
article paru dans le quotidien national “le Soleil” le 09 avril 2004
Une nuit torride au Sénégal
Folles sont mes pensées envers toi, et brûlant mon désir de te serrer dans ma main, avec une soif de plaisir incontrôlable pour ce que tu m’as fait.
La nuit était chaude et calme, et j’étais dans mon lit quand, subrepticement, tu t’es approché. Tu as frôlé mon corps nu avec ton corps, sans la moindre pudeur. Remarquant mon apparente indifférence, tu t’es pressé contre moi et tu m’as mordu sans scrupule jusqu’à mes plus intimes recoins. Je me suis endormi.Quand je me suis réveillé, je t’ai cherché avec une ardente avidité,mais en vain. Tu avais laissé sur mon corps et dans les draps des preuves irréfutables de ce qui s’était passé entre nous cette nuit-là.
Cette nuit, je me coucherai plut tôt pour t’attendre dans ce même lit. Quand tu arriveras, je veux t’étreindre avec fougue et impatience. Je veux te serrer avec toute la force de mes mains. Il n’y aura pas un millimètre de ton corps que mes doigts ne toucheront pas. Je n’aurai de répit que lorsque je verrai le sang chaud couler de ton corps.
Ce n’est que comme cela que je t’éclaterai la gueule, saloperie d’enculé de moustique de merde !!!!!!!!
Roméo et Juliette (adaptation sénégalaise) »»