En Afrique, on se réunit au pied de l’arbre à palabres pour discuter des décisions importantes à prendre pour l’avenir d’une communauté. J’ai choisi de garder en mémoire sur cette page des citations et des textes sur l’Afrique qui accompagnent ou complètent mon propre vécu et mon propre ressenti. Des mots d’Afrique, sur l’Afrique, pour l’Afrique… qui résonnent et amplifient mon amour pour ce que je connais de ce continent à part.
N’hésitez pas à enrichir cette page de vos “palabres” dans l’espace de commentaires !
Toute cette Afrique reste formidable à visiter… elle n’est peut-être pas spectaculaire… elle est difficile… elle est pénible, dangereuse. Mais on y rencontre des gens, tout au long de ces routes, extraordinaires de gentillesse, de dévouement pour vous… Ils n’ont pas grand chose à vous donner… Si ce n’est pas du tourisme, c’est un voyage comme on rêve tous d’en faire un jour… J’aime ces voyages… cela relativise tous les problèmes. La vie est différente, le temps n’est plus le même. Quand on est amoureux, on est encore plus amoureux, quand on est malheureux, on est moins malheureux… Il y a toujours quelque part ce bonheur du voyage… (Raymond Depardon)
…Un proverbe de la tradition africaine dit : “l’ignorant, c’est la personne qui n’est jamais allée au-delà du seuil de sa maison.” C’est la personne qui ne sait rien des autres, qui n’est jamais allée à la rencontre des autres. La progression de l’être vers le meilleur, c’est chaque jour aller à la rencontre d’une des diverses personnes que l’on a en soi et que l’on ne peut trouver que dans les autres, notamment à travers leurs cultures, histoires, mythes et légendes. Cette voie est celle de l’enrichissement, et je suis un élève apprenti. (Sotigui Kouyate, griot et homme de théâtre malien)
J’ai vécu en Afrique pendant des années. J’ai sillonné le continent, évitant les itinéraires officiels, les palais, les personnalités importantes et la grande politique. J’ai préféré me déplacer en camion de fortune, courir le désert avec des nomades, être l’hôte de paysans de la savane tropicale. Leur vie est une peine, un tourment qu’ils supportent avec une endurance et une sérénité stupéfiantes (…).
Ce continent est trop vaste pour être décrit. C’est un véritable océan, une planète à part, un cosmos hétérogène et immensément riche. Nous disons “Afrique”, mais c’est une simplification sommaire, une facilité. En réalité, à part la notion géographique, l’Afrique n’existe pas. (Ryszard Kapuscinski, reporter polonais, préambule de son fabuleux récit « Ebène – aventures africaines »)
Que survienne le voyageur porteur d’autres connaissances, expériences, ayant sur le monde visible et invisible d’autres conceptions, d’autres avis, d’autres options, et voici que s’engage peut-être le dialogue, que s’amorce une découverte mutuelle où le plus riche n’est pas nécessairement l’étranger, mais où deux faces de la curiosité se rencontrent non pour un défi, mais pour un complément. Et si le levain laissé par le voyageur est levain d’inquiétude au sens le plus profond, qui s’en plaindra ? (L.S.S alias Léopold Sedar Senghor, homme de lettres et premier président de la République du Sénégal indépendant)
L’Afrique ne veut point pour amants des délicats ou des douillets ; il y faut le mépris des biens terrestres et l’amour de la vie primitive, et le dégoût de tout l’artificiel d’une vie trop compliquée… (Théodore Monod)