Marrakech côté cour (1), 24 avril 2009
La musique. La culture. Le pardon. Toutes ces choses nous apportent un peu de bonheur. Et comme Voltaire, “j’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.” (texte d’accueil du Musée de Marrakech)
On est vraiment les rois de l’orientation : on a trouvé le quartier du premier coup en remontant par la rue Mouassine. Pour acheter le billet pour le “tryptique culturel Ben Youssef” (musée, médersa, koubba), direction le musée. Installé dans un ancien palais du XIXème siècle, sa richesse provient autant des collections d’objets d’art traditionnel que de la stucture et des décorations du bâtiment : portes en bois peint et sculpté, zelliges (mosaïques de faîence), murs en tadelakt (enduit à la chaux), fontaines, coupoles… Dommage qu’une vilaine toile posée sur la grande cour intérieure donne cet éclat jaunâtre à la pièce !
Mais le joyau du quartier, c’est évidemment la grande médersa Ben Youssef. Edifiée en 1570, cette école coranique (en fait l’université traditionnelle de Marrakech) pouvait accueillir jusqu’à 900 étudiants. La plupart des cours se déroulait à la mosquée voisine et la médersa jouait plutôt le rôle de cité universitaire, un lieu où les étudiants venaient dormir, étudier ou faire leur prière.
Le confort y était probablement sommaire, mais quel raffinement dans la décoration apporté à chaque espace ! Les sols, les murs, les plafonds, les portes, les fenêtes, les colonnes, la cour intérieure… Elle était pas comme ça ma cité-U !
Par chance, peu de touristes ont eu la même idée que nous à cette heure et nous profitons du silence et de la quiétude d’un lieu assez exceptionnel. Sans doute inspirée par l’âme de ces murs empreints de culture séculaire, Karine semble s’isoler dans le calme propice à la réflexion étudiante…
(bon en fait, elle envoie une carte postale à ses collègues !)
Quant à la koubba almohavide, dernier élément du tryptique , c’est un peu négligé et à vrai dire… ça vaut vraiment pas le détour.
« Place Jemaâ El Fna, le grand restaurant spectacle
Un flash, puis la lumière d’Essaouira »»