Bakhul / neexna

N’Dangane, mercredi 21 juillet 2010

  • Bakhul (ce n’est pas bon) : les cheveux qui poussent à l’intérieur au réveil…
  • Neexna (c’est bon) : le café touba pris chez Pape Kane avec Moukeye et Ameth, qui remet la tête à l’endroit.

La BM de Talla sous le flamboyant

Nous passons ensuite chez Moussa où Talla (qui a tellement grandi qu’il est désormais chauffeur) est en train d’astiquer la BM garée devant la cour, sous les flamboyants.

Vers 9h30, nous prenons la route via Fimela, Dioffior et Djilas, où nous bifurquons sur la latérite… jusqu’à l’entrée du village de N’Gueniene.

  • Bakhul : les bétaillères de la Fram qui libèrent leurs troupeaux de toubabs portant Rayban et trainant poussettes (c’est pas pratique dans le sable, hein ?)
  • Neexna : un vrai marché de brousse, immense et très fréquenté par les autochtones, plein de couleurs et d’odeurs, de productions locales et d’objets inattendus telle une caverne d’Ali Baba…

Album photo : marché de N’Gueniene

Bichetteka ne trouve toujours pas de tissus à son goût, mais passe un grand moment sur un stand très coloré de bijoux & bin-bin. Elle achète aussi de l’encens (“thuraye”) pour ramener l’odeur du pays dans sa maison.
Pendant ce temps, j’achète des arachides et des noix de cajou. Quelques gamins essaient de me vendre du caoutchouc de chambre à air… “pour tuer les oiseaux”. L’un deux précise “oui, les pélicans…” (!!).
Quant à Ameth, il revient du marché aux volailles avec… une poule, et du mil pour son mouton.

Pas facile de trouver le chemin malgré le panneau…

Sur la route du retour, nous avons prévu de faire un détour par la ferme-école agro-écologique Kaydara. À Samba Dia, nous apercevons un panneau qui semble indiquer que nous sommes sur la bonne voie : “Kaydara, si loin si proche“. Une expression qui prendra tout son sens, puisque nous mettrons de longues minutes à tourner en rond dans la brousse avant d’arriver à destination.

À l’entrée des locaux, nous sommes accueillis par une citation d’Amadou Hampâté Bâ (“Retrouvons notre terre…“) qui a été peinte sur le mur.

Amadou Hampâté Bâ, encore là.

On peut aussi y voir une fresque représentant un agriculteur, proclamant qu’un autre monde est possible. Une phrase donne la mesure de l’ambition de l’école et du défi lancé aux agriculteurs du monde entier…

Pour nourrir 9 milliards d’êtres humains à l’horizon 2050, toutes les agricultures du monde devront être mobilisées.

  • Bakhul : c’était les vacances… donc pas d’élèves. Et le responsable était absent lui aussi, mobilisé toute la semaine sur M’Bour pour préparer une visite de sénateurs…
  • Neexna : la visite guidée de la ferme-école par un membre de l’association pour nous faire découvrir les installations, les locaux et nous parler des projets en cours, de l’installation des élèves de la promotion récemment sortie (les jeunes ont commencé à s’installer sur leur propre terre).

Album photo : Kaydara, ferme-école

En-dehors de la menace des serpents (!), une visite intéressante sur le plan associatif, mais en l’absence du principal responsable, difficile de faire avancer le schmilblick d’un éventuel partenariat sur le volet formation / alphabétisation.

La piste inondée de Samba Dia

Nous avons retrouvé rapidement la piste de Samba Dia pour revenir à N’Dangane vers 14h.

  • Bakhul : après la chaleur du marché, douche amoul (coupure d’eau pour factures impayées), merci Amara !
  • Neexna : le repas m’borrou ak Vache qui Rit + lait caillé + biskrem

Le temps du repas, l’indispensable Moukeye a rempli seau et bidon, et je prends une douche “démoitisante” bienvenue. Les moustiques s’invitent à la sieste…

En fin d’après-midi, nous effectuons un détour par le hall d’accueil du Pélican où Pape Kane expose quelques-unes de ses toiles. Puis nous retrouvons l’ami Demba, le sculpteur dans la petite case qui lui sert d’atelier. Nous avons choisi de lui acheter une statuette à mettre en lot pour la Jangasoirée prévue à la rentrée. Là encore, l’échange autour de son travail est passionnant. Il évoque notamment les influence des culture Sénoufo et Dogon.
Et alors que survient une nouvelle coupure de courant, le flash de mon appareil photo sauve la séance photo qui conclue notre visite.

  • Bakhul : pas le temps d’une tournée de Gazelles ce jour !
  • Neexna : en soirée, un bon plat de spaghettis accompagné d’une bonne sauce tomates / oignons chez Baba le célibataire.

De retour au Mazet à une heure raisonnable, l’eau n’est toujours pas revenue alors que nous avons remis le montant des factures impayées à Amara en lui demandant de faire remettre l’eau au plus tôt…

Des bouts de Fissel »»

« Orage, ô désespoir