Podcast épisode 7 : entre Mali et Burkina, on the road again

Carnet de voyage du 8 février au 2 mars 2003, de Tambacounda (Sénégal) à Koudougou (Burkina Faso) en passant par Kayes, Bamako, Mopti… et le pays dogon.

Quelle plus belle expérience que la liberté ?
Quelle plus grande aventure
qu’un voyage en solitaire pour l’éprouver ?

“Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part…”

Au cours d’un voyage, partir en voyage…
Suivre l’étoile plutôt que les chemins,
Se laisser porter par l’intuition
Qu’il y a toujours un ailleurs à découvrir,
d’autres vies à rencontrer…

Soyez les bienvenus, vous écoutez Sama Africa. Sama Africa, c’est le podcast qui vous emmène chaque mois en Afrique pour un voyage dont vous n’êtes pas sûr de revenir. Je m’appelle Cyril, et après une longue immersion au Sénégal, je vous emmène à la découverte d’autres horizons africains, du Mali au Burkina Faso.

Sama Africa le podcast ! Épisode 7 : entre Mali et Burkina, on the road again

Au programme de cet épisode :

Un voyage épique de Tamba à Bamako
Dans le train entre Kayes et Bamako
Tabaski en famille à Dio
Mopti et la randonnée en pays dogon
Souvenirs des cousines au pays dogon
Premiers pas au Burkina
Koudougou et Benebnooma

Les images associées

Les citations / les lectures

J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose,
qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre…
Blaise Pascal – Ennui et divertissement (LU par Pierre Fresnay)

“Située au confluent du Niger arrivant de Guinée et du Bani arrivant de Côte-d’Ivoire – respectivement appelés le « fleuve blanc » et le « fleuve noir » en raison de la coloration plus ou moins sombre de leurs eaux – Mopti préside à la naissance du grand Niger, qui lance à partir de là un véritable réseau de bras et de canaux dans lesquels il enserre une multitude de mares et de lacs, amorçant la longue courbe qui va donner à toute la région son nom de « Boucle du Niger ». Ce n’est pas pour rien qu’on a surnommé Mopti « la Venise du Soudan » : toutes ses activités sont plus ou moins liées à la vie du fleuve et au rythme de ses crues. Les Bozos, qui sont les plus anciens occupants du lieu, fabriquent à la main ces longues et merveilleuses pirogues que l’on voit fendre silencieusement les eaux et dont certaines sont capables de transporter des tonnes de marchandises. Peuple de pêcheurs et de chasseurs, ils sont les « maître de l’eau » traditionnels de toute la région”.
(Amadou Hampâté Bâ, ‘Amkoullel, l’enfant peul’)

Et c’est au cours de ces entretiens que cet homme [chuchoté : Marcel Griaule] m’a ouvert, pour ainsi dire, l’Afrique, m’a fait voir un noir tout à fait différent de celui auquel je pensais. Et cet homme-là m’a fait entrer dans un monde tout à fait différent qui était le monde de la connaissance profonde.
Et pourtant il ne s’est agi là que d’une première connaissance, car je me suis aperçu que cet homme attendait que je sois en état de comprendre pour me parler.
A une question que je lui ai posée dans les premiers temps, qui était la suivante : pourquoi n’avez-vous pas parlé plus tôt ?
Il m’a répondu : mais si j’avais parlé plus tôt, vous n’auriez rien compris.
Eh bien, il avait attendu quinze ans que je sois renseigné sur la plupart des rites, sur la plupart des habitudes de sa population, de manière à ne pas avoir à perdre de temps avec moi pour m’expliquer toutes les choses et tous les mots dont il se servait pour me faire connaître l’ensemble de cette science…
Marcel Griaule, Des idées et des hommes, 1952

…Un proverbe de la tradition africaine dit : « l’ignorant, c’est la personne qui n’est jamais allée au-delà du seuil de sa maison. » C’est la personne qui ne sait rien des autres, qui n’est jamais allée à la rencontre des autres. La progression de l’être vers le meilleur, c’est chaque jour aller à la rencontre d’une des diverses personnes que l’on a en soi et que l’on ne peut trouver que dans les autres, notamment à travers leurs cultures, histoires, mythes et légendes. Cette voie est celle de l’enrichissement, et je suis un élève apprenti.
Citation finale : Sotigui Kouyate, griot et homme de théâtre malien