Mon premier Paris-Dakar…

La journée : vendredi 20 juillet 2001

Décollage de Paris Roissy Charles de Gaulle vers 17h, atterrissage à Dakar vers 20h30 heure locale (22h30 à Paris) après 5h30 de vol sans soucis – et sans retard. Tour de minibus dans Dakar,  ravitaillement en cours de route à la “dibiterie” Haoussa avant de rejoindre notre lieu d’hébergement : la maison Antonio Vieira située avenue Pompidou (ex-avenue Ponty), en plein centre-ville, sur le “plateau” de Dakar. “C’est un peu l’avenue des Champs-Elysées… au milieu de Pigalle ! “ ironise Loïc.

Sous le ventilo, dans la chaleur de Dakar
 Sous le ventilo, dans la chaleur de Dakar

Première prise de contact avec le groupe – 12 personnes plus Loïc – et présentation rapide du séjour. En soirée, petit tour de taxi dans Dakar avec Loïc, Nanie et Pascal pour aller boire une petite bière au calme. Nuit chaude passée sous le ventilo…

Un chiffre
4300 – En kilomètres, la distance – à vol d’oiseau – qui sépare Paris de Dakar, et qui s’affiche dès le décollage sur nos petits écrans. Ecran que je remplace très vite par le menu interactif, qui propose notamment de visionner Amélie Poulain… L’ayant déjà vu (et adoré) à deux reprises, je ne peux m’empêcher de le revoir encore une fois. Après un second film, je visionne une nouvelle fois la magique scène finale de la rencontre… puis c’est Dakar, déjà. Grâce à Amélie j’ai complètement oublié que je filais droit vers le Sénégal, et je n’ai pas vu passer les 5h30 de vol !

A voir / à faire

Dakar by night
 Dakar by night

Dakar by night en minibus – Il fait nuit lorsque nous nous posons sur l’aéroport Léopold Sedar Senghor de Dakar peu après 20 heures, heure locale. Notre groupe se reconstitue très vite dès la sortie autour de Loïc, notre animateur Arvel. Un minibus local, d’apparence fort vétuste, nous permet de gagner notre lieu d’hébergement. Je ne réalise pas encore très bien que je suis bel et bien en Afrique, et j’ouvre grand les yeux pour mieux m’imprégner de l’incroyable animation des rues dakaroises. La circulation est dense, les dépassements cavaliers nombreux et les piétons jamais pressés pour traverser. Le trajet n’est qu’une succession de coups de volant, de coups de klaxon et de coups de freins. La route est défoncée, les portières du minibus s’ouvrent de manière intempestive… un vrai poème ! Ce premier petit tour de manège me permet de comprendre tout de suite que je suis dans un autre monde.

Souvenirs-sourires…
Flashback marocain – La bouffée de chaleur en sortant du cockpit bien climatisé me surprend comme à Marrakech deux ans plus tôt. J’essaie encore de me convaincre que c’est la chaleur dégagée par les réacteurs de l’avion qui me donne cette désagréable sensation de “sèche-cheveux” sur le visage. La nuit est tombée, mais la température extérieure frôle toujours les 30 ° et l’atmosphère est très humide, presque étouffante. Le mot “fraîcheur” ne doit pas exister ici…

biere-gazelle

Première gazelle avec Loïc et Pap’ – Pas question de se coucher en arrivant ! Comme moi, Pascal et Nanie ont très envie de se plonger dans la vie nocturne sénégalaise… Mais Loïc a tôt fait de nous dissuader de nous aventurer seuls dans les rues de Dakar. Alors que tous les autres se couchent, nous retournons avec lui à la “dibiterie” Haoussa où nous rejoignons son ami Pap’. Ce dernier (cousin du footballeur Jules Bocandé !) incarne parfaitement l’accueil et la convivialité africaine : affable, drôle et communicatif. Nous passons une belle première soirée en sa compagnie, en sirotant une “gazelle”… la bière locale !

Sous les étoiles de Dakar ! – La dibiterie est loin de l’agitation du centre de Dakar, les taxis n’y courent pas les rues. Nous devons marcher quelques minutes pour rejoindre une avenue plus fréquentée… Je savoure chaque pas en regardant le ciel de la nuit dakaroise, je profite du calme environnant. Ce n’est plus un rêve, je suis bel et bien au Sénégal !…

Une ambiance
Roissy sur Afrique – Le terminal A2 de l’aéroport parisien est la porte de toutes les destinations africaines : Dakar, Bamako, Abidjan… A tel point qu’avant même d’embarquer, on est déjà un peu partis. Le hall d’embarquement est une galerie de personnages authentiques et hauts en couleurs, où tous les styles se mêlent, du plus traditionnel au plus occidentalisé. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser bercer par les “palabres” pour se croire déjà arrivé !

Bouilles de mômes
Premiers bébés africains… – Dans cette immense communauté africaine de Roissy qui attend le vol du retour au pays, je me laisse émouvoir par ces bébés hauts comme trois pommes, en train de dormir solidement attachés dans le dos de leur mère. Nanie surprend mon sourire et me glisse en africaine expérimentée : “tu auras l’occasion d’en voir bien d’autres quand on sera là-bas…”

Et au menu :
Cancan et gazelle – En raison de notre arrivée tardive, Loïc s’est occupé de nous trouver de quoi nous désaltérer et nous restaurer. Avant de rejoindre l’hôtel, nous nous arrêtons chez Boniface, le gérant de la dibiterie “Haoussa”. Nous faisons le plein de rafraîchissements pour tout le monde (cocas et bières “la gazelle”) et nous faisons un petit tour en “cuisine”, où se prépare la viande grillée. Loïc négocie pour nous  quelques bons morceaux, que nous dégustons à l’hôtel ; le mouton a cuit toute la journée, c’est un vrai régal assaisonné de cancan (épices à base de gingembre). Une première mise en bouche prometteuse de la gastronomie sénégalaise…

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