La Bichettekrise

N’Dangane, lundi 19 juillet 2010

Oui, cette nouvelle journée à N’Dangane commence par un café touba, et alors ? Comme nous avons aussi quelques emplettes associatives à faire, Bichetteka va faire changer 300 euros de la caisse Jángalekat à la boutique des Mauritaniens. La veille, le vieux maure lui a assuré le plus sérieusement du monde qu’il pouvait changer 10.000 euros sans problèmes (ça fait quand même 6,5 millions de CFA…)

Je recroise dans le village quelles vieilles connaissances : Zackaria (du côté du resto Barracuda) et “Pape Télécentre” devant le Pélican. La douce rumeur qui berce le village en ce jour est celle du… groupe électrogène de l’hôtel, puisque le courant est à nouveau coupé.

J’en profite pour joindre l’association Kaydara qui a monté une ferme-école agro-écologique du côté de Samba Dia. Nous aimerions évoquer leurs besoins avec eux, pour éventuellement envisager la possibilité d’une action commune autour de la formation des jeunes agriculteurs.

De son côté, Bichetteka a aussi son carnet de rendez-vous bien rempli, d’abord avec Soukeye qui a promis de reprendre ses tresses. Mais ce sont surtout les enfants surexcités de la concession qui lui prennent la tête ! D’autant plus que Soukeye doit s’interrompre, elle a un repas à terminer… Du coup nous sommes invités à manger (la cour touche de celle de Moussa & Khady), pour le plus grand plaisir des trois garçons : Massamba (né en 2003), Gora et M’Bathie, le petit dernier. Le magnéto tourne pour témoigner de ce sympathique moment… même si les petits sont très envahissants.

Thieboudien (avant huile de palme…)

Le repas ? Un thieboudien évidemment (avec peu de poisson), que Dya arrose d’un demi-litre d’huile de palme… (!!!…). À l’heure de la digestion et en attendant l’ataya (le thé), je me replonge dans l’écriture du carnet de voyage pendant que démarre une séance DVD chez Moussa. J’enchaine par un moment au cyber, où je retrouve le grand lutteur-charretier Hyacynthe. Il est en mode drague subtile (“ça va chauffer !”), en pleine discussion vidéo via webcam avec une gazelle sénégalaise… Mais ma préence ne l’empêchera pas de continuer pendant une heure.

Claire s’est éclipsée pour aller se reposer au Mazet… où Amara la gratifie d’une “conférence de presse” (sa deuxième en deux jours). Légèrement à cran, elle va se tremper dans le Saloum pour se détendre et lance une bouteille à la mer… (“envie de parler avec un mec normal, y’a pas ça au Sénégal ?!“).

Nous terminons la journée au Barracuda autour d’une gazelle fraîche et d’un poulet-frites. Dans le noir, à la lumière d’une bougie tremblotante (cause nouvelle coupure), et surtout avec bientôt Zack qui s’incruste à notre table pour monologuer autour de ses difficultés… Claire est à saturation, nous nous échappons chez Ameth où nous retrouvons Pape Kane, pour conclure la soirée en partageant thé et gâteaux Biskrem.

Orage, ô désespoir »»

« Éloge de la lenteur…