Tombouctou (Mali), 12 août 2008
Carte postale de Tombouctou
Voilà, nous sommes arrivés (Karine, ma cousine Muriel et moi) à Tombouctou la mystérieuse, dans la cité des 333 saints. Pas lentement en pinasse au rythme lent du Niger depuis Gao comme je l’avais rêvé… la faute à une bande (armée ??) aperçue sur les bords du fleuve entre Gao et Tombouctou, qui a jeté mes espoirs dans l’eau du Niger ! Nous avons donc squeezé Gao et rejoint Tombouctou ce matin, avec quatre jours d’avance sur le planning, en 4×4 par une piste défoncée par les pluies et ravinée par d’innombrables rivières nées du gros orage de la nuit précédente. Rejoindre les portes du désert par une piste qui ressemblait parfois plus à un torrent qu’à un chemin de latérite, il fallait le voir pour le croire !…
Mentalement, j’étais pas prêt à me confronter à cette ville si vite… Physiquement non plus d’ailleurs, j’étais même pas rasé ! C’est assez étrange… Je n’ai pas encore baigné suffisamment dans l’ambiance de la ville pour en parler avec discernement, mais je suis avide…
Le début du séjour a été très bon (Djenné, Mopti et quatre jours magiques au pays dogon avec des paysages d’hivernage très différents de ceux que j’avais connus en saison sèche au mois de mars il y a cinq ans…). Notre guide est très sympa même s’il s’embrouille assez régulièrement les pinceaux dans les horaires, les durées, les distances, les destinations !
Pour me consoler de la remontée du Niger jusqu’à Tombouctou, l’agence nous a offert une journée supplémentaire au Pays Dogon et une nuit de plus à Tombouctou pour aller dormir dans le désert… demain. Et en quittant la ville après-demain, nous rejoindrons Mopti en pinasse… Bref, ça va plutôt pas mal et nous nous laissons enchanter par tous les visages du Mali !