Épilogue, de Pikine… à Genas

Pikine, vendredi 30 juillet 2010

À l’image de notre séjour en Casamance, il règne une étrange ambiance sur Pikine en ce dernier jour. Kiné vient d’apprendre un décès dans sa famille et doit s’absenter. Dans la boutique où nous venons acheter de quoi prendre un petit déjeuner (m’borrou ak beurre ak chocolecca), une jeune femme fait un malaise et s’effondre sous nos yeux…

Amara nous accompagne au marché Zinc, Bichetteka aimerait trouver des tissus et des bijoux. Le soleil cogne sévère, et la fatigue de la mauvaise nuit me rattrape. Heureusement, il y a le bissap glacé, le ballet des cars rapides, et de belles mangues à photographier…

Galerie photos : Pikine

Après un excellent thiboudien et une sieste bienvenue, nous nous rendons au “village artisanal” où se fabriquent chaises, ustensiles du quotidien et instruments de musique. Bichetteka choisit quelques instruments de musique pour sa classe et je rapporte un mortier de cuisine avec son pilon, en bois brut. Comme un orage vient d’éclater, nous prenons le temps de bien négocier les prix, sénégalaisement. De retour à la maison, une grosse suée plus tard, les sacs sont faits. Soir de fête pour notre dernier repas : poulet grillé, salade et frites…

Après quelques heures de sommeil, nous quittons la maison Touré pour l’aéroport à 3h30. Notre vol doit décoller à 6h. Et après ? Je ne sais plus, je sais seulement que la journée a été longue.

Genas (banlieue lyonnaise), samedi 31 juillet 2010

Nous quittons Dakar pour Casablanca, où l’attente dans l’insupportable terminal a encore été interminable (plus de cinq heures). Finalement, nous atterrissons à Lyon St Exupéry un peu avant 20 heures… Mon frère est là, je dis au revoir à l’amie Bichetteka.

Et c’est comme ça que moins d’une heure après l’atterrissage, je me retrouve dans la grande et belle maison d’un couple d’amis avec quelques proches, pour le plus décalé de mes retours d’Afrique. Piscine, champagne, spotlights, musique… À dire vrai, je ne profite pas pleinement de la soirée, ayant du mal à vivre cette brutale transition entre mes trois semaines sénégalaises et ce “plongeon” de retour qui manque de douceur.

Un départ contrarié, un séjour étrange, un retour brutal… Ce voyage ne ressemble vraiment à aucun autre, et semble clore à sa manière ma décennie africaine (2001-2010). C’est d’ailleurs bien la première fois que je ne m’imagine pas repartir dès mon retour…

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